Interview Festival de Cannes avec Sébastien Vincent

Interviewé sur notre blog en février au sujet de sa série pour le magazine Technikart, nous retrouvons aujourd’hui Sébastien Vincent pour parler shootings photos. Ayant arpenté la croisette de Cannes lors du fameux Festival international de Cinéma, il nous livre ici quelques anecdotes de shootings.

 

Peux-tu nous parler de ton projet à Cannes ?

Comme tous les ans, je réalise le portfolio du festival de Cannes pour un magazine de cinéma. Pendant 10 jours, j’enchaîne les séances photos d’hôtels en hôtels avec le meilleur du cinéma mondial. J’adore cet exercice, car j’ai souvent très peu de temps et cela me pousse à suivre mon intuition et à agir vite.

 

As-tu un souvenir, bon ou mauvais, d’un shooting que tu souhaites partager avec nous ?

J’ai vraiment vécu une séance très spéciale avec le comédien Yoo Ah In. C’est une vraie star en Corée aevc des millions de followers sur les réseaux sociaux. Il est arrivé sur la séance de shooting photo avec un staff de 10 personnes. Assistants personnels, coiffeur, maquilleur, traducteur, agent, attaché de presse, photographe personnel, avec autant de monde, difficile pour moi de me faire entendre. J’ai eu l’idée de faire participer une partie de son équipe à la photo. Ca les a surpris et j’ai pu ainsi reprendre le contrôle de la séance. C’est d’ailleurs cette photo qui a été publiée.

 

Quelle place à la retouche dans ton processus créatif ?

La retouche c’est 50% de la création. Bien sûr l’essentiel c’est de faire de bonnes photos dès le départ ! A Cannes, je n’ai pas vraiment le temps de me lancer dans des retouches très compliquée. Je me limite à effacer quelques éléments disgracieux. Par contre, je sais très bien qu’avec Photoshop je peux explorer des rendus et des chromies très différentes. J’aime partir d’une feuille blanche, pas de scripts ou d’effets pré enregistrés, je me laisse porter par la photo et j’essaye différentes pistes.

 

Quel model t’as le plus marqué ?

J’ai adoré travailler avec John David Washington (le fils de Denzel Washington). J’ai eu 4 minutes chrono pour réaliser des portraits dans 3 lieux différents. Il y a eu une vraie alchimie avec ce comédien que je ne connaissais pas. On s’est compris sans avoir besoin de se parler.

 

Parmi tes photos, si tu ne devais en retenir qu’une seule, laquelle serait-elle ?

Ma série préférée est celle avec Teo Yoo pour le film russe « Leto ». Ça n’était pas gagné, la décoration de l’hôtel était un peu triste. Arrivé très en avance pour préparer ma lumière, je n’avais trouvé aucun lieu qui me satisfaisait. C’est en discutant avec un autre photographe que j’ai vu un petit salon à l’écart avec des stores vénitiens. J’ai tout de suite vu l’image que j’attendais. Cela a donné une ambiance très cinématographique.

 

As-tu des projets à venir dont tu veux nous parler ?

A la rentrée, je vais suivre une importante competition de sport. Le magazine qui m’a commandé le sujet, m’a laissé une grande liberté. Car je vais pouvoir aborder la compétition sous d’autres angles que celui, exclusif de la compétition. J’ai hâte d’y être, je suis déjà en train de préparer mes planches d’idées.

Depuis notre dernière interview en Février, as-tu du nouveau matériel ?

J’ai beaucoup utilisé le beauty dish OCF de Profoto lors de shooting photo que je monte sur mon B1. En effet, il est très simple à monter et ne prend quasiment pas de place une fois plié J’adore le rendu de ce bol beauté. Avec ou sans sa toile de diffusion, je finis toujours par trouver une lumière qui me plais. Côté photo, je reste fidèle à mon 50mm f1.4 Sigma ART que je utilise sur presque toutes mes séances.

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Prophot Écrit par :

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